Évaluer la différence ou la quadrature du cercle
Gilbert Longhi
L’évaluation des établissements différents ne procède pas d’un angélisme. Elle promeut dans l’école des concepts et des techniques plus proches de Standard and Poor’s et de Moody’s que de Célestin Freinet. D’ailleurs : que deviendra un établissement différent qui aura perdu son Triple A ?
Les établissements différents sont évalués dans la logique de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF août 2001) qui impose l’efficacité des politiques publiques (EPP) et la mesure des performances de l’État.Qui peut croire que l’évaluation des établissements scolaires différents n’entre pas dans ce genre de limite ? Même si les évaluateurs affichent une forme d’empathie, ils sont pris dans ce système.
Dès lors, pourquoi s’interdire d’évaluer l’évaluation ? Sur le plan méthodologique, les établissements différents sont sans cesse jugés sous l’angle de leur dissimilitude par rapport aux établissements standard, c’est-à-dire : en négatif. En termes de politique scolaire ils sont désavoués d’avance car ils sont pris dans un syllogisme inéluctable : l’éducation nationale coûte cher, les établissements différents font partie de l’éducation nationale ; donc, les établissements différents coûtent cher.
Les établissements différents sont-ils évaluables ? Sait-on évaluer la différence des établissements différents sans se référer constamment aux champs disciplinaires et aux programmes officiels ? Faut-il évaluer les enseignants des établissements différents en fonction de leur matière d’origine ou de leur place dans un projet innovant ? L’évaluation des établissements intègre-t-elle le service rendu aux autres établissements qui décrochent leurs élèves ? En quel domaine évaluer les élèves différents ? Est-il possible d’évaluer le traumatisme scolaire avant leur arrivée dans un établissement différent ?
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Les établissements différents sont évalués dans la logique de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF août 2001) qui impose l’efficacité des politiques publiques (EPP) et la mesure des performances de l’État.Qui peut croire que l’évaluation des établissements scolaires différents n’entre pas dans ce genre de limite ? Même si les évaluateurs affichent une forme d’empathie, ils sont pris dans ce système.
Dès lors, pourquoi s’interdire d’évaluer l’évaluation ? Sur le plan méthodologique, les établissements différents sont sans cesse jugés sous l’angle de leur dissimilitude par rapport aux établissements standard, c’est-à-dire : en négatif. En termes de politique scolaire ils sont désavoués d’avance car ils sont pris dans un syllogisme inéluctable : l’éducation nationale coûte cher, les établissements différents font partie de l’éducation nationale ; donc, les établissements différents coûtent cher.
Les établissements différents sont-ils évaluables ? Sait-on évaluer la différence des établissements différents sans se référer constamment aux champs disciplinaires et aux programmes officiels ? Faut-il évaluer les enseignants des établissements différents en fonction de leur matière d’origine ou de leur place dans un projet innovant ? L’évaluation des établissements intègre-t-elle le service rendu aux autres établissements qui décrochent leurs élèves ? En quel domaine évaluer les élèves différents ? Est-il possible d’évaluer le traumatisme scolaire avant leur arrivée dans un établissement différent ?
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